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Oublier Paris #53

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Tout à l’heure, je me promenai du côté du bas de l’avenue des Champs Elysées, et j’ai vu (un peu soufflé) que le rond point en bas, là, se nomme désormais du nom d’un avionneur dont le fils etc etc… Cette ville donc change. Hum.

La Samaritaine ? Je me promène souvent, et dans ces moments, je pense que jamais je ne disposerai d’une voiture de fonction; jamais non plus ne ceindrai d’écharpe tricolore, ou d’uniforme quel qu’il soit; jamais de bicorne habit vert épée, jamais non plus ne disposerai de garde de mon corps. Local et simple (plutôt, quoi que complexe dans l’âme) je vaque à mes affaires

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je ne m’énerve que rarement , à des signes d’incivilité

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je déteste ça, comme cette subversion qui consiste à s’approprier des « gestes audacieux » pour en faire des machines publicitaires qui envahissent nos murs et , par là, notre vision des choses, obscène pollution, je déteste ça et je me bats (comme tu peux voir)

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tu sais pourquoi c’est obscène (sans compter l’ignoble) c’est que ce que gagne en un mois ce joueur de football enchignonté et tatoué c’est à peut près ce que parviendrait à gagner un autre homme (même genre, deux jambes, deux bras, gestes gracieux etc…) employé à la fabrique de ses chaussures en deux cents ans (laquelle marque de chaussures est la pourvoyeuse de ce type de dessins qui enlaidissent les murs-comme on voit, d’ailleurs, ils le sont aussi par ailleurs). Mais je ne m’énerve pas, je garde mon sang froid, et je vaque à mes affaires.

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quand même les obscures pensées que je traîne avec moi assombriraient et mes mots et mon humeur.

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Va, me dis-je mais il pleut, je prends l’autobus (six huit)

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il suffit de passer le pont, je l’embrasse et je m’en vais, j’aime marcher, il fait beau. Je reviens, par la rue du Louvre, à pied

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au ciel gris, ils construisent quelque chose, et transforment le centre

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j’aime à les doubler (mais la flèche manque au deuxième cliché), le soleil s’est montré

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et s’éloigne l’orage, la rue devient plus colorée, je passe devant la « bourse du commerce » où lors d’une foire on faisait payer l’entrée, tout est à vendre de nos jours, tout sauf le soleil

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en continuant, voici la poste ouverte nuit et jour

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mais cependant, comme cette caryatide je m’interroge

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transformer cette édifice en un hôtel de luxe (architecte Dominique Perrault, celui de la BnF) est-ce bien raisonnable ? Ministère de la marine, Samaritaine, poste du Louvre, au suivant, circuler parce qu’il n’y a rien à voir, le centre ville est le centre ville, les jardins des Tuileries ne reçoivent pas les gueux mais les défilés de mode, on s’amuse rue du faubourg Saint-Honoré, à l’Hôtel de Ville, il y a et il y aura du soleil, mon humeur se dégrade, je marche, je regarde et là c’est une chance

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comme nous en réserve parfois l’avenir

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oui, je les double, on dispose encore du droit de marcher dans les rues (en étant filmé, certes…) on dispose encore de celui de respirer l’air (pollué, sans doute…), de marcher à son rythme et de faire quelques photographies de nos contemporains

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est-ce une marque que celui-ciu porte sur son dos ?  quelque chose du sport ? comme les trois lignes que s’était offertes l’homme d’affaire avant de prendre le club de Marseille et de se faire rembourser par une banque, une banque, tiens je me suis dit que j’allais souscrire pour dix euros à cette initiative nommée « les requins.org » mais je vois que l’objectif de trente mille kits d’hier s’est transformé en cinquante aujourd’hui et je m’en détourne, j’avance et passe devant ce passage que j’aime

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et cet hôtel qui allie chèvre et chou (il me fait souvenir de Monsieur et Madame Desmars, qui avaient intitulé ainsi leur librairie « Au Chariot d’Or » dans l’avenue Bosquet, autre part de la ville, beau quartier et tour Eiffel…)

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au ciel encore les nuages, il est cinq heures

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reprendre le métro, bondé, bientôt s’en aller au séminaire, bientôt mais pour le moment le faubourg

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et bientôt le soir

 

 

 

 

 

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